
À l’approche de la COP30, qui se tiendra en novembre prochain dans la ville amazonienne de Belém, le Brésil se prépare à accueillir l’un des événements climatiques les plus importants de la décennie. La question de l’hébergement, souvent source d’inquiétudes lors de grandes conférences internationales, était au centre des débats. Le gouvernement brésilien a tenu à rassurer les participants et à affirmer que toutes les délégations, qu’elles viennent de pays riches ou plus modestes, disposeront de conditions d’accueil adaptées.
L’État brésilien a également pris des mesures spécifiques pour garantir un hébergement équitable. Ainsi, 2.400 chambres individuelles seront réservées aux Nations Unies et aux délégations officielles. Par ailleurs, un dispositif de tarification différenciée en fonction du revenu national des pays sera mis en place : les États à plus faible PIB auront accès à des prix réduits, tandis que les nations plus riches devront s’acquitter de tarifs plus élevés. Cette politique vise à éviter les déséquilibres et à favoriser une participation plus large.
Ces annonces interviennent dans un contexte marqué par des critiques sur des prix jugés abusifs dans certains établissements. Celso Sabino a reconnu l’existence de « cas isolés », mais il a insisté sur le fait que l’abondance de lits rendra ces pratiques intenables. Selon lui, le marché imposera sa régulation naturelle : les hôtels aux tarifs excessifs devront s’ajuster ou voir leurs chambres inoccupées. Toutefois, la question de l’hébergement reste sensible, notamment pour les ONG et les mouvements sociaux, dont les moyens financiers sont limités et qui réclament des solutions plus accessibles.
Au-delà de la logistique, l’organisation de la COP30 représente un défi stratégique pour le Brésil. En choisissant Belém, au cœur de l’Amazonie, le pays veut faire de cette conférence un symbole mondial de la lutte contre le réchauffement climatique. Le gouvernement brésilien espère ainsi montrer sa capacité à accueillir un événement d’envergure internationale tout en plaçant la préservation de la forêt amazonienne au centre des négociations climatiques. Cette dimension à la fois pratique et symbolique pourrait faire de la COP30 une édition déterminante.
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Nicolas Barry